Pour Stephen Harper, la crise politique qui sévit à Ottawa n'a rien à voir avec ses décisions ou les agissements de ses troupes, mais repose entièrement sur les épaules de l'opposition.
Dans une entrevue de fin d'année accordée au réseau anglophone CTV qui sera diffusée samedi, le premier ministre a jeté le blâme sur les autres partis à Ottawa pour les développements houleux que la Chambre des communes a connus en décembre.Il a réitéré qu'une coalition appuyée par le Bloc québécois serait «dangereuse pour le pays» et s'est dit confiant que la population canadienne ne voudrait pas de cette coalition.
Lorsqu'un des deux journalistes menant l'interview lui a fait valoir que la rhétorique qu'il avait employée à l'égard de ce qu'il appelle les «séparatistes» avait insulté plusieurs Québécois, M. Harper a rétorqué que beaucoup n'avaient pas voté pour le Bloc, et certainement pas pour que ce parti ait un veto sur le gouvernement du pays.
M. Harper n'a pas la réputation d'être enclin à s'épancher sur les erreurs qu'il aurait ou non commises. La tribune de la presse à Ottawa est très bonne pour lui souligner ses faux-pas, a-t-il lancé, sourire en coin, aux journalistes.
La Presse Canadienne /Ottawa