Rio Tinto Alcan défend son bilan environnemental, sévèrement critiqué il y a quelques jours par le président de la Société pour vaincre la pollution, Daniel Green. M. Green soulignait que les rejets d'oxyde de soufre, de monoxyde de carbone et de poussières ont augmenté entre 2006 et 2007 aux installations de Jonquière.
Selon le directeur de l'environnement chez Rio Tinto Alcan, Guy Bouchard, la critique de Daniel Green n'est pas loin d'une certaine malhonnêteté intellectuelle.
« Les chiffres qu'il cite sont exacts. Mais je pense que si M. Green avait reculé d'un an ou deux, il aurait pu aussi bien dire que les émissions d'Alcan avaient été réduites de 30 % à 40 % depuis les quatre dernières années », affirme M. Bouchard, qui indique que cette diminution est un résultat direct de la fermeture des cuves Söderberg.
Guy Bouchard réfute également le lien que fait Daniel Green entre la présence d'alumineries dans la région et le taux plus élevé de certains cancers. Il mentionne les études épidémiologiques menées auprès des employés qui démontrent qu'ils ne sont pas plus touchés par le cancer que l'ensemble de la population. Il s'agit d'un signe évident pour M. Bouchard que l'activité industrielle de Rio Tinto Alcan n'est pas en cause.
« Pour nos employés, l'exposition est d'un autre ordre que ce qu'on voit autour de nos installations. Alors la population n'a pas du tout à s'inquiéter et, même plus, devrait être fière de la performance de ces usines », dit-il.
En ce qui a trait à la panique qui a suivi les récents déversements de boues rouges dans le Saguenay par l'entreprise, il s'agit selon Guy Bouchard du résultat de l'enflure médiatique.
« On a communiqué notre réduction de gaz à effet de serre de 1,3 million de tonnes. Ça n'a pas eu la même attention qu'un déversement de boues rouges qui fait une bonne photo », commente-t-il. Il ajoute que Rio Tinto Alcan a investi pour éviter d'autres événements du genre et ne cesse de le faire pour améliorer son bilan environnemental.
Radio-Canada