Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, veut profiter de la réunion du G20 prévue à Washington, le 15 novembre prochain, pour mettre de l'avant son plan pour une « nouvelle gouvernance mondiale ».
Ce plan, conçu pour éviter la répétition de crises comme celle qui frappe actuellement le monde, comporte cinq points principaux.
Premièrement, il vise à créer un nouveau prêt qui soulagerait à court terme les problèmes de liquidités qu'éprouvent certains pays.
Il prévoit aussi l'augmentation conséquente des ressources du FMI pour lui permettre de faire face aux besoins à moyen terme des pays membres.
Ensuite, il invite les économies mondiales à tirer des leçons des politiques « qui ont conduit à ces bulles à répétition dont l'éclatement détruit l'économie réelle ».
Il appelle, de plus, à la surveillance active de la mise en place des nouvelles régulations financières pour, finalement, oeuvrer à « repenser un système mondial plus cohérent, parce que plus simple, plus efficace parce que plus coordonné ».
Dominique Strauss-Kahn estime d'ailleurs, à propos de ce dernier point, qu'« au-delà de son rôle de pompier et de maçon, le FMI peut aussi avoir, pour un temps, un rôle d'architecte ».
Qu'est-ce que le FMI?
Le Fonds monétaire international est l'un des principaux instruments de régulation du système financier mondial qui ont été créés, comme la Banque mondiale, lors de la conférence de Bretton Woods, aux États-Unis, en 1944.
Le FMI sert essentiellement de banque coopérative qui permet aux quelque 185 pays qui le composent de se prêter mutuellement secours par le biais d'apports en liquidités. En fait, le FMI est aux États ce que les banques centrales sont aux banques commerciales. Comme l'explique M. Strauss-Kahn, « quand la CitiCorp et l'Ukraine n'arrivent plus à refinancer leur dette, elles se tournent l'une vers la Fed, l'autre vers le FMI ».
En contrepartie de son aide, le FMI va demander, voire exiger que des mesures précises soient prises pour rectifier le tir et résorber les déficits.
Le FMI est actuellement en mesure de prêter 250 milliards de dollars aux pays qui en ont de besoins. Ces derniers bénéficiaires sont l'Islande (2,1 milliards de dollars), l'Ukraine (16,5 milliards de dollars) et la Hongrie (8,1 milliards de dollars).
Radio- Canada