L'ADQ ne doit pas répéter les mêmes erreurs, dit Dumont

Les adéquistes doivent tirer des conclusions de leurs actions antérieures afin d'éviter de commettre les mêmes erreurs dans l'avenir, a déclaré vendredi le chef de l'ADQ, Mario Dumont.

Selon M. Dumont, qui a participé à sa cinquième et dernière assermentation comme député et chef du parti, l'ADQ doit comprendre le message envoyé lors du dernier scrutin, au terme duquel seulement sept députés adéquistes ont été élus.

Donnant l'exemple du très faible taux de participation à l'élection du 8 décembre, M. Dumont a affirmé que son parti doit redonner aux électeurs le goût de participer au prochain scrutin et d'appuyer l'Action démocratique du Québec.

Au terme de la cérémonie d'assermentation, dans le Salon rouge de l'Assemblée nationale, le chef adéquiste a prononcé un discours devant ses députés et une foule d'invités, où se trouvaient aussi des candidats défaits.

M. Dumont, qui quittera ses fonctions au cours des prochains mois, a déclaré que le nouveau mandat confié au gouvernement libéral n'était pas un chèque en blanc et qu'il devait refaire ses «devoirs» afin de soupeser le poids de ses actions passées.

«Il doit profiter de cette période de difficultés économiques pour modifier ses façons de faire, a-t-il dit. Chacun de nous doit tirer des conclusions de nos actions antérieures afin d'éviter de commettre les mêmes erreurs dans l'avenir.»

Au dernier scrutin, l'ADQ n'a fait élire que sept députés alors que 18 mois plus tôt, les adéquistes avaient réussi à former l'opposition officielle, avec 41 députés.

Le soir même de l'élection, devant les résultats, M. Dumont a annoncé son départ.

Lors d'un point de presse, vendredi, le chef adéquiste a répété qu'une révision du programme du parti s'impose.

«Les partis politiques évoluent, la société évolue et oui, tous les éléments de ce qui sera identifié comme ayant causé notre insuccès devront être évalués», a-t-il dit.

M. Dumont a expliqué que cette remise en question pourrait même porter sur l'engagement fondamental d'abolir les commissions scolaires, dans la mesure où les membres le décident.

«Cet élément-là précis du programme, ce n'est même pas la commission politique qui l'avait proposé, c'est venu des membres, a-t-il dit. C'est venu des membres de la région de Québec et une couple d'autres régions ensemble, et ça a été adopté. Donc, si c'est venu de la base, la base est maître du parti.»

Selon M. Dumont, l'ADQ dispose de quatre ans pour arriver mieux préparée au prochain scrutin.

«Aujourd'hui, je pense que ce que ça signifie, ça veut dire un mélange de patience, de détermination puis d'avoir un bon plan de match, a-t-il dit. C'est ça qui sont les ingrédients essentiels pour bien utiliser ces quatre années-là, pour arriver mieux préparé que jamais à la fin.»
Le chef adéquiste s'est montré confiant de pouvoir obtenir la reconnaissance de son caucus comme groupe parlementaire, ce qui lui permettrait de disposer de plus de moyens à l'Assemblée nationale.

Il a dit espérer que les autres partis s'entendent à ce sujet rapidement, soit lors de la brève reprise des travaux, à la mi-janvier, ou au début de la prochaine session, en mars.

Alexandre Robillard /La Presse Canadienne /Québec

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