(Ottawa) Le NPD a mis ses conditions sur la table pour former un gouvernement de coalition avec le Parti libéral si le gouvernement minoritaire conservateur de Stephen Harper est renversé la semaine prochaine à la Chambre des communes.
Le NPD souhaite avoir le tiers des sièges à la table d'un cabinet issu d'un gouvernement de coalition, a appris Cyberpresse. Le NPD détient actuellement 37 sièges aux Communes contre 77 pour le Parti libéral.
En outre, le NPD reluque certains ministères importants comme le ministère de l'Environnement et même le ministère des Finances, selon des informations qui filtrent des discussions entre le NPD et le PLC.
Enfin, le NPD exigerait aussi qu'un gouvernement de coalition annule la baisse prévue l'an prochain des impôts sur des sociétés.
Selon La Presse Canadienne, l'ancien premier ministre libéral Jean Chrétien et l'ex-chef néo-démocrate Ed Broadbent ont entrepris des discussions qui pourraient mener à la formation d'une coalition gouvernementale à Ottawa.
Un responsable du NPD a indiqué ce matin que les tractations ont débuté jeudi après l'énoncé économique livré par le ministre des Finances Jim Flaherty. Ce dernier a notamment exprimé son intention de couper dans les subventions aux partis politiques.
Le vote sur l'énoncé économique du ministre Flaherty aura lieu lundi soir. Il s'agit d'un vote de confiance qui pourrait entraîner la chute du gouvernement Harper puisque les trois partis de l'opposition ont promis de voter contre cet énoncé.
L'actuel chef néo-démocrate Jack Layton a demandé à M. Broadbent d'entrer en contact avec M. Chrétien pour jeter les bases d'une entente en vue de la formation d'une coalition. L'Opposition pourrait ainsi défaire le gouvernement minoritaire conservateur et former une coalition qui bénéficierait de l'appui du Bloc québécois.
Selon le responsable du NPD, qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat, les deux anciens leaders ont déjà discuté à quatre reprises. Leurs discussions devraient se poursuivre vendredi.
Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a fait le point sur la situation économique du Canada, jeudi, annonçant une série de mesures pour mettre au régime strict l'appareil gouvernemental. Les conservateurs de M. Harper ont été reportés au pouvoir le 14 octobre dernier
Joël-Denis Bellavance /La Presse