Le virus du sida pourrait théoriquement être éliminé en dix ans, si tous les habitants des pays présentant une fort taux d'infection étaient régulièrement testés et traités, d'après un modèle mathématique.
C'est une solution inattendue à la pandémie, mais elle se base plus sur des hypothèses que des données réelles, et elle présente des failles logistiques. L'étude a été publiée mardi par le journal médical The Lancet sur son édition en ligne.«C'est un résultat assez saisissant» estime Charlie Gilks, un spécialiste du traitement de la maladie à l'Organisation mondiale de la Santé, qui fait partie de auteurs de l'article. «Dans un temps relativement court, nous pourrions potentiellement assommer l'épidémie», selon lui.
L'étude se base sur des éléments recueillis en Afrique du Sud et au Malawi. Les patients étaient testés volontairement chaque année et recevaient les médicaments nécessaires si ils étaient séropositifs, malades ou pas. En dix ans, l'infection a reculé de 95%.
Coût du projet, 3,4 millions de dollars par an pour réduire de moitié les morts du sida. Ce n'est malheureusement pas à la portée de nombreux pays, estime Myron Cohen, qui a réalisé une étude comparable à l'université de Caroline du Nord.
Agence France-Presse /Paris