La présidente du Chili, Michelle Bachelet, a qualifié Ingrid Betancourt d'«exemple» pour l'Amérique latine, en recevant mercredi à Santiago l'ex-otage de la guérilla des Farc durant sa tournée régionale.
«Ingrid est un exemple pour tout le continent pour son intégrité et son courage», a déclaré Mme Bachelet, qui avait proposé en vain le nom de la Franco-Colombienne pour l'attribution du prix Nobel de la paix.
La dirigeante socialiste a salué la «dignité énorme» de l'ancienne candidate écologiste à la présidentielle colombienne, libérée en juillet dernier après plus de six ans de captivité.
«Nous l'avions présenté comme prix Nobel de la Paix car nous croyons qu'elle mérite une reconnaissance de ce type, et que cela donnerait un nouveau souffle à la Colombie pour la lutte pour la paix», a ajouté Mme Bachelet, à l'issue d'une rencontre de plus d'une heure au palais présidentiel de La Moneda.
«La cause d'Ingrid est notre cause», a souligné la présidente chilienne, avant d'ajouter : «nous ne voulons plus d'otages en Colombie ou ailleurs».
Mme Betancourt a entamé samedi en Colombie une tournée dans plusieurs pays latino-américains, afin de plaider la cause des otages encore détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Remerciant son hôte, l'ancien otage a déclaré qu'elle se sentait chilienne en raison du «passé de douleur qui nous unit». Une allusion à la dictature du général Augusto Pinochet, durant laquelle le père de Mme Bachelet fut assassiné.
«Je ferai tout mon possible pour mériter ce que vous avez voulu que je soi», a déclaré Mme Betancourt, qui doit donner en fin d'après-midi une conférence de presse à l'ambassade de France.
Agence France-Presse /Santiago