Un porte-parole de la Garde côtière canadienne a indiqué lundi qu'une fuite laissait s'échapper du carburant diesel de la barge qui a coulé samedi au sud-est de Yarmouth, en Nouvelle-Ecosse.
Une équipe d'intervention d'urgence a confirmé que des vols de surveillance ont permis de déterminer qu'une longue et mince nappe d'hydrocarbure flottait sur l'eau.
«La quantité de pétrole est très minime à la surface, a indiqué Roger Percy, d'Environnement Canada. Le débit de la fuite n'est pas très considérable.»
M. Percy n'était cependant pas en mesure de préciser la dimension de la fuite.
Mais Joe Leclair, porte-parole de la Garde côtière canadienne, a indiqué que la nappe s'étendait sur 15 mètres de largeur par 1600 mètres de longueur.
La barge Shovel Master, contenant 70 000 litres de carburant diesel, a coulé samedi par une mer houleuse à environ 80 kilomètres au sud-est de Yarmouth. La barge était remorquée vers Halifax pour des travaux d'entretien lorsque l'incident s'est produit.
Le ministère des Pêches et Océans a averti les pêcheurs d'homard de demeurer à un kilomètre du lieu de l'incident.
Aucun homardier ne se trouvait à proximité lorsque la barge a coulé, mais le lieu de l'incident se trouve à la limite d'une zone de pêche au homard où les pêcheurs se dirigent vers la fin de la saison.
Une équipe à bord du brise-glace Edward-Cornwallis est sur place, alors que d'autres vols de surveillance sont prévus, plus tard cette semaine.
La barge Shovel Master se trouve présentement au fond de l'océan, par environ 150 mètres de profondeur. À une telle profondeur, récupérer la barge ou en retirer le diesel pourrait s'avérer une tâche plutôt difficile, a expliqué Joe Leclair.
Cependant, les propriétaires de la barge - une filiale de J.D. Irving au Nouveau-Brunswick - n'ont écarté aucune option, a ajouté le porte-parole de la Garde côtière canadienne.
S'il est déterminé qu'il y a eu un déversement d'importance, la garde côtière et l'entreprise propriétaire devront effectuer un travail de nettoyage, aux frais du propriétaire.
La Presse Canadienne /Halifax
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Santé
Les médecins friands de placebos
Plus de la moitié des médecins américains ont recours à des médicaments placebos, selon une étude américaine.
Les chercheurs des universités Harvard et de Chicago ont envoyé des questionnaires à 1200 médecins de famille, et ont découvert que les médecins emploient souvent des médicaments actifs pour des troubles qui ne seront probablement pas affectés par le médicament. Dans deux cas sur trois, les médecins qui prescrivent ainsi des placebos ne le disent pas à leur patient, mais assurent plutôt que l'ingrédient actif du médicament les guérira.
Les placebos utilisés sont des analgésiques disponibles sans prescriptions dans 41% des cas, des vitamines dans 38% des cas, des antibiotiques dans 13% des cas, et des « vrais » placebos -des pilules de sucre- dans seulement 3% des cas.
Dans un commentaire publié dans le Wall Street Journal, la psychiatre-vedette américaine Sally Satel a noté que les médecins étudiés ne faisaient pas partie des spécialistes traitant des problèmes aigus, comme les chirurgiens ou les infectiologues. Ils sont donc plus susceptibles d'avoir des patients aux prises avec des maladies difficiles à traiter, comme la fibromyalgie. Les placebos sont donc plus indiqués dans ces cas. Le Dr Satel a appelé l'Association médicale américaine à revoir son interdiction du recours aux placebos.
D'autres commentateurs ont avancé que l'étude pourrait encourager les médecins à prescrire des traitements «traditionnels» à l'efficacité incertaine, particulièrement pour les patients convaincus que ces traitements fonctionnent.
Mathieu Perreault /La Presse