depuis deux semaines en allumant des feux dans des bacs de recyclage et son petit manège a mené à la destruction d'une Caisse populaire dans la nuit du jour de l'An.
«Ce n'est pas drôle du tout. C'est désolant», tonne Willy Forge en face des ruines de l'établissement financier, rue Iberville.
Comme bien des résidants du secteur, il était venu constater les dégâts provoqués par l'incendiaire qui sévit dans la ville depuis deux semaines.
Dans la seule nuit de jeudi, au moins quatre incendies ont été allumés dans des bacs de recyclage.
Le premier s'est déclaré à la Caisse populaire vers 22 h, engendrant des dommages considérables.
Plus de 60 pompiers de quatre municipalités ont combattu les flammes dans un froid sibérien. Le brasier a finalement été contrôlé vers 4h30 du matin.
Un nouveau feu aux deux heures
Vers minuit, pendant que les pompiers travaillaient d'arrache-pied pour éteindre le premier brasier, un second incendie s'est déclaré dans un bac à recyclage à l'arrière d'un immeuble à logements situé à six kilomètres de là.
Les flammes ont été éteintes rapidement et personne n'a été blessé.
Mais à peine deux heures plus tard, un nouveau feu a été allumé rue de Courcelles, toujours dans un bac à recyclage près d'un immeuble à logements.
Puis vers 3h30, le scénario s'est répété rue Iberville à quelques pas du précédent incendie. Une traînée noire sur le mur de brique témoignait encore de la vigueur du feu, hier.
«Les flammes montaient jusqu'au deuxième étage, dit avec colère Maxim Brousseau, résidant de l'immeuble. Si ça avait été du bois, ça aurait été fini.»
Biens en sécurité
Plusieurs clients possédant un coffret de sécurité à la Caisse populaire se sont présentés sur les lieux hier, craignant d'avoir tout perdu.
Heureusement, le coffre-fort en béton armé n'a pas été touché par le brasier.
«Tout est sécurisé par rapport aux membres. Il n'y a pas de pertes pour les clients», affirme Micheline Charpentier, directrice générale de la Caisse Desjardins de Repentigny.
La police recommande d'éloigner les bacs de recyclage des murs extérieurs des résidences et demande l'aide de la population, qui est invitée à communiquer avec Info-Crime pour fournir toute information pertinente.
Marilou Séguin /Le Journal de Montréal