Terres de Mirabel /Les expropriés pourront racheter

Le gouvernement fédéral a présenté aux agriculteurs locataires de Mirabel ses premières offres pour leur permettre de racheter une partie des terres qui avaient été expropriées pour la construction de l'aéroport.

Vendredi, le ministre des Travaux publics, Christian Paradis, a annoncé sur place les premières modalités de la vente des 11 000 acres de terres expropriées il y a 40 ans par le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau.

Ce dernier avait agi de la sorte avec l'intention d'agrandir éventuellement l'aéroport de Mirabel.

Jusqu'au printemps 2011, Ottawa accordera donc la priorité aux agriculteurs qui cultivent présentement ces terres et à ceux qui avaient dû les quitter.

Le gouvernement conservateur compte ainsi récupérer quelque 18 millions de dollars.

Les locataires et les propriétaires qui avaient été expropriés pourront aussi bénéficier d'une réduction de 15 % sur le prix de vente.

«Les agriculteurs de cette région ont maintenant la possibilité de reprendre possession de la terre qu'ils cultivent depuis des années et enfin de faire des projets pour le futur. - Christian Paradis»

Les vestiges de Mirabel

Outre une tourbière de quelques centaines d'acres qui sera protégée, seulement 6000 des 97 000 acres initialement expropriés serviront aux opérations de l'aéroport.

Au fil des années, la réserve aéroportuaire de Mirabel n'est devenue qu'un vaste lieu de transit de cargo aérien et d'activité industrielle aéronautique, tandis que l'aérogare et l'hôtel sont inutilisés.

En 2006, le gouvernement conservateur s'était engagé à revendre aux agriculteurs 11 000 acres de la réserve aéroportuaire de Mirabel.

C'est le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux qui sera chargé de la gestion de ce programme. La présentation des promesses d'achat s'effectuera progressivement et graduellement.

Radio-Canada