(Ottawa) Michael Ignatieff a annoncé ce jeudi matin qu'il briguait la direction du Parti libéral du Canada.
M. Ignatieff, 61 ans et leader adjoint du parti, avait terminé second lors de la dernière course à la direction du PLC alors qu'il était à l'époque considéré comme le grand favori.Aujourd'hui, le député d'Etobicoke-Lakeshore affirme qu'il retente sa chance parce qu'il aime son pays et qu'il aime son parti. Il affirme aussi qu'il est le mieux placé pour succéder à Stéphane Dion.
«J'ai changé, je suis mieux connu, je pense que je peux diriger mon parti sur les banquettes avant de la Chambre des communes. Je peux offrir le leadership dont les Canadiens ont besoin dans des temps économiques difficiles, a déclaré M. Ignatieff. Espoir, opportunité, égalité : ce sont les valeurs pour lesquelles je me battrai comme chef du Parti libéral. Nos valeurs sont plus pertinentes que jamais, dans une crise économique grave.»
M. Ignatieff s'est tout de suite engagé à rechercher la contribution des Canadiens et des libéraux de la base à travers le pays au cours de la prochaine année.
«Le renouveau signifie ouvrir les portes de notre parti toutes grandes à la prochaine génération, aux meilleures personnes que la société a à nous offrir, a-t-il dit. Si je suis élu, dans les 100 jours suivant notre congrès, je m'engage à tenir une conférence du XXIe siècle à Kinsgton
En 1960, sous Lester B. Pearson, des universitaires, des politiciens et des leaders de tous les domaines de la vie canadienne s'étaient réunis pour une conférence libérale historique à Kingston, en Ontario, qui avait forgé une nouvelle direction stimulante et innovatrice pour le Parti libéral.
Michael Ignatieff a ajouté qu'il ne se présentait pas contre ses amis Bob Rae et Dominic LeBlanc, les autres candidats déclarés dans la course, mais bien contre Stephen Harper et son gouvernement.
Ce gouvernement n'a même pas commencé à dire aux Canadiens comment comprendre ce qui leur arrive. Ils n'ont pas préparé notre pays pour des temps difficiles. Ils n'ont pas confronté la crise du secteur industriel. Ils n'ont pas tenté de régler le problème croissant de la productivité au Canada. Ils n'ont pas dit la vérité aux Canadiens», a lancé M. Ignatieff dans sa déclaration d'ouverture.
Gilles Toupin /La Presse