Pourquoi riez-vous? Si, si, les hommes souffrent également du SPM. Bon, nous n’avons pas les crampes, les brûlements ni l’extrême sensibilité du corps, mais quand même…
Toutes les blagues ont été faites sur le Syndrome Pré-Menstruel. Tous les clichés ont été dits. Oui, durant ces terribles journées, un homme doit marcher droit. Ne rien laisser traîner. Ne rien oublier. Ne rien déplacer, pas même de l’air. Après quelques expériences des foudres cycliques féminines, un gars s’adapte. Mais jusqu’à quel point? Irions-nous jusqu’à partager la même irritabilité mensuelle?
Certaines études démontrent que lorsque des femmes vivent ensemble, il arrive parfois que leurs cycles menstruels se synchronisent. D’autres recherches racontent que si une femme passe au moins deux nuits par mois avec un homme, elle verra son taux d’ovulation grimper comme par magie. Affaire de phéromones, d’après les scientifiques.
Si les phéromones fonctionnent entre femmes, ainsi que d’homme à femme, l’inverse doit sûrement être vrai! De là au SPM masculin, il n’y a qu’un pas. Après des années de vie conjugale, n’est-il pas normal que l’homme se synchronise à la femme et ressente lui aussi les affres du SPM?
Vous ne le voyez pas toujours, mais nous avons aussi une mauvaise passe à peu près mensuelle. Pour la forme, appelons cette période « Semaine de Panique Masculine ». C’est parfois très subtil, et d’autres fois on ne peut plus clair. Le boudeur distant sera tout simplement plus renfermé, désintéressé, voire songeur. Le grognon réactionnaire, lui, va s’insurger contre tout, se rebeller contre l’ordre domestique établi et remettre en cause l’autorité féminine. À ce moment, il n’est pas rare que l’homme en SPM sorte de son sac le sujet combustible de chicane de ménage par excellence, l’argent!
Le plus comique, c’est qu’il y a toujours une fausse bonne raison pour expliquer notre irritabilité. Mauvaise journée au bureau, tracas variés, manque de sexe… Dieu sait que les hommes savent rationaliser leurs émotions pour leur trouver une origine crédible. Ce sont habituellement des raisons bidons, mais c’est mieux que d’avouer notre ignorance de la vraie cause. Est-ce physique? Psychologique? Mathématique? Aérobique? Si j’avais beaucoup d’argent, très peu d’amis, et un grand laboratoire plein de bouteilles bizarres, j’en ferais une recherche scientifique. Le mystère du bougonnement mâle serait enfin expliqué!
Allez, bon SPM!
Louis-Simon Ferland